Missions Astro réalisées

Missions Astro réalisées:


 Du 18/19 au 26 Oct. 2022


MISSION A L'OBSERVATOIRE DES MAKES, ILE DE LA RÉUNION.


Nous savions que nous y retournerions... Il ne pouvait en être autrement. Et bien voila, c'est fait! Pour cette nouvelle Mission de 2022, nous sommes retournés sous la voute étoilée de l' hémisphère Sud. Car il faut dire que notre première expérience du ciel austral, lors de  notre séjours dans le désert d' Atacama en 2016, a laissé dans nos esprits la trace indélébile d'un ciel d'une telle intensité et d'une telle splendeur qu'il en devient difficile de trouver les mots pour le décrire... 

Le site:

L'Observatoire des Makes, situé sur l'île de le Réunion, nous a vite séduit par ses nombreux atouts: . Situation géographique en hémisphère Sud, Vol directe depuis Paris, cadre enchanteur, infrastructures confortables et équipements performants, ainsi que la possibilité de dormir sur place.









L’observatoire des Makes se situe à une altitude de 1 000 m, dans le massif du Piton des Neiges, dans les hauts de Saint-Louis, sur l'île de la Réunion.







L'observatoire est géré par l'association AGORA (loi 1901) qui prend en charge le site, les bâtiments, le personnel, les instruments et organise les activités de l’observatoire.

L'association AAR (Association Astronomique de la Réunion loi 1901) a fondé l’observatoire et participe à sa gestion. Les bénévoles de l’AAR aident l’observatoire pour l’animation des soirées publiques, événements et l’administration.

Important à savoir si , à votre tours, vous souhaitez vous rendre à l'observatoire: La vocation première de l'observatoire des Makes reste la vulgarisation de l'astronomie auprès du grand public. En conséquence, les missions doivent impérativement s'intégrer à l'activité de l'Observatoire et prendre en compte la possibilité de réquisition de lieux et matériels possibles certains soirs.



Nous prenons contacte avec Mme Sylvie Perrigault, présidente de l'Association d'Astronomie de la Réunion et Trésorière de l'Observatoire des Makes. Très efficace et accueillant, elle nous indique rapidement les modalités d'accès aux instruments et en dresse une liste exhaustive...

Parmi la liste, se trouve un instrument fort prometteur, un Télescope Takahashi EPSILON 210 à f/3 abrité sous coupole...


 


Nous notons également la présence d'un C9, de deux C11 ainsi qu'une quantité impressionnante de lunettes Zeiss Télementor, ces dernières étant destinées à la formation pédagogique auprès des scolaires.

D'autres instruments de gros diamètre sont également présents sur le site, mais affectés à des programmes d'étude scientifique en cours...


 

Le site est parsemé d' abris à toit roulant en tous genres...


3 Abris roulants pour petit matériel...
Ici, c'est tout l'abris qui se déplace (à la main)


Abris des 2 Newtons 400mm f/d 4
Et là, par contre, ce ne sont que les toits qui coulissent




Vie base:



L'hébergement des missionnaires se fait dans le bâtiment "Aristarque", disposant de:

1 grande salle commune avec cuisine

4 dortoirs de 4 lits une personne

1 chambre pour 2 personnes avec salle de bains,

1 salle de bains avec 2 lavabos

1 autre salle de bain avec 2 lavabos une douche et toilette handicapés

1 douche indépendante

Salle commune + Cuisine

Chambre
 
Nos Clichés:

Sur le site, l'Epsilon Takahashi est piloté avec un logiciel dédié, et seuls des clichés à l'APN ont été réalisé jusqu'à présent. Notre objectif: Exploiter l'extrême qualité de l'instrument (miroir à lambda 10) en employant un capteur plus performant (caméra CMOS refroidie) et en le pilotant avec le Logiciel NINA, nous donnant accès aux fonctions d'astrométrie et au pilotage de la Caméra CMOS et de sa roue à filtres...


Malheureusement, le point focal n'a jamais pu être atteint. Heureusement, nous avons pu nous reposer sur d'autres instruments...





Ce petit setup, amené sur place, nous a donné entière satisfaction: Objectif Samyang 105 à f/2.8 monté sur Canon 7D, le tout entrainé par monture de voyage StarAdventurer. Son installation sous abris roulant a permis de nous affranchir d'une mise en station à refaire à chaque utilisation.







Les cibles affectées à ce petit setup étaient exclusivement orientées sur des objets emblématiques et relativement étendus de l'hémisphère Sud.

Voici les résultats obtenus:


Petit Nuage de Magellan (SMC) par D. Fournil



Grand Nuage de Magellan (LMC) par D. Fournil


Nébuleuse obscure du Sac à Charbon par D. Fournil



Canon 200mm/2.8 sur ASI2600 sur Monture AZ-EQ6


Par ailleurs, nous avons équipé cette monture AZ-EQ6 présente sur place d'un objectif Canon 200mm/2.8 avec caméra  équivalente ASI2600mc. Avec filtre  L-Extrême pour les clichés de LMC et SMC.

Voir clichés suivants:


Nébuleuse de la Carène par J.  Miroux


Nébuleuses du Petit Nuage de Magellan, par J Miroux


Nébuleuses du Grand Nuage de Magellan, par J. Miroux



  



Les C9.25 et C11 quant à eux nous ont permis de réaliser quelques clichés planétaires: 


Mars par B. Saintot



Saturne par B. Saintot


Jupiter par B. Saintot



Et comme nous ne savons pas visiter un observatoire sans enregistrer le mouvement diurne, voici une circumpolaire de l'observatoire, réalisé avec un objectif Samyang 14mm/f 2.8 sur boitier NIKON D700. Éclairage du premier plan avec lampe frontale.


Circumpolaire par D. Fournil et Y Tichené
















































Du 10 au 17 Octobre 2020


Observatoire de St Véran 

Mission AF.R.A.M60






  Coordonnées : 44° 41’ 53’’ N

                                 :  06° 54’ 24’’ E

Code MPC: 615

Altitude : 2936 m

Pression atmosphérique moyenne : 702 hPa


1. Préambule

5 Clubs d’Astronomie, 17 participants, réunis autours d’une Mission commune...

Pour cette 5ème Mission, la Team « Astro Voyageurs », a souhaité partager son expérience et offrir à de nombreux passionnés d’ astrophotographie la possibilité de participer à cette nouvelle aventure… Elle a pour but de partager une passion commune et de favoriser les échanges entre 5 clubs d’astronomie…



2. Le Site


L’observatoire se situe dans les Alpes du Sud, dans le département des Hautes-Alpes. Niché au sommet du Pic de Château-Renard, il surplombe de près de 1000m le village de Saint-Véran.



3. Le Matériel 

3.1 Télescopes (Principaux)



Ritchey-Chrétien ASTROSIB

 500/4000 (f/d 8)

Monture équatoriale Allemande ASTRO PHYSICS 1600 GTO

( 2 Télescopes de ce type disponibles )






T62 (24 pouces) / Coupole « Paris »

620/9000 (f/d 15)

Cassegrain

Miroir en Zerodur, réputé pour sa stabilité thermique.

Monture équatoriale allemande REOSC.


3.2 Caméras

4 Caméras CCD Grands Capteurs dédiées à l’acquisition…


SBIB STX 16803

  • CCD 16 bit Monochrome
  • Capteur Kodak KAF 16803
  • Taille: 36.8 x 36.8
  • Résolution: 4096 x 4096
  • Taille Pixels: 9µm x 9 µm
  • Rendement Quantique: 60%



ATIK 11000
  • CCD 16 bit Monochrome
  • Capteur Kodak KAI-11002
  • Taille: 37.25 x 37.25mm
  • Résolution: 4007 x 4007
  • Taille Pixels: 9µm x 9 µm
  • Rendement Quantique: 50%



APOGEE U16M (2 Dispos...)

  • CCD 16 bit Monochrome
  • Capteur Kodak KAF-16803
  • Taille Capteur: 36.86 x 36.86mm
  • Résolution: 4096 x 4096
  • Taille Pixels: 9µm x 9 µm
  • Rendement Quantique: 60%

4. Le Programme de Travail (Extrait)

« Photographie planétaire et SHO appliqué aux Nébuleuses et Galaxies »

Pour cette 5ème Mission, nous avons choisi de profiter de l’opposition périhélique de Mars qui se produira le 13 Octobre 2020…


Pendant les oppositions périhéliques qui se produisent tous les deux ans environ entre les mois de juillet et septembre, Mars se rapproche de 20 à 30 millions de kilomètres de la Terre.

Durant ces périodes favorables, Mars présente un disque très détaillé qui passe progressivement d’un diamètre apparent de 3,5 ’’ à 25,1 ’’ (2003).

Dernières Oppositions Périhéliques de Mars :




 Mars, reine du bal planétaire…


Mars, Vénus, Jupiter, Saturne et Uranus et Neptune :Photographie des formations géologiques et atmosphériques sur les disques planétaires…


La Focale de 9 mètres ainsi que le rapport f/d de 15 du T620 font de cet instrument un outil d’exception destiné à la photographie planétaire.


La caméra ZWO ASI 224 MC est une caméra qui en raison de la taille de son capteur et de celle de ses photosites est également particulièrement adaptée à la photographie planétaire.


La valeur d’ échantillonnage de 0,09’’ est adaptée, en dépit d’un très léger sous-échantillonnage.


5. L'ascension, plus difficile que prévu...

Le rendez-vous est donné la veille, au gite de la Baïta du Loup, situé à l'entrée du village de St Véran, à 2000m d'altitude. 

L'idée est d'une part de permettre au groupe de faire connaissance autours d'un premier repas convivial, et d'autre part de commencer à s'acclimater à l'altitude, avant d'entamer l'ascension, le lendemain.



Dès le lendemain, Manuella, responsable de site, vient à notre rencontre au village, au volant d'un Toyota Hilux, toute récente acquisition du club Astroqueyras . Elle doit nous assister pour l'ascension à l'Observatoire, et surtout nous indiquer quels véhicules sont aptes à monter... Seuls 3 véhicules sur les 7 obtiendront l'autorisation de grimper...



L'ascension commence par des sentiers relativement faciles d'accès...



Mais rapidement les conditions se dégradent, et seuls 2 véhicules arriveront au sommet. Les 2 voitures immobilisées, devront être  récupérées plus tard dès que les conditions météo le permettront... 




Arrivée à l'Observatoire, après une bonne heure de trajet 


6. Vie base


La vie dans un observatoire astronomique ne ressemble à aucune autre... Aucun horaire, bien sûr, l'essentiel de l'activité se concentrant principalement la nuit. Chacun cherche son rythme, et il ne faut pas s'étonner des voir à toute heure de la journée des gens en pyjamas en croiser d'autres bien emmitouflés dans une épaisse  combinaison de ski. On mange, on dors, on travaille à n'importe quelle heure...

Les jours s'égrènent lentement, ponctués...

de moments studieux...



Mais pas que...






De concerts improvisés...






Et bien sûr, qui dit montagne, dit bons petits plats...



Et voici la star culinaire du séjour, du pain frais tous les jours grâce à David


7. Quelques Réalisations

Et oui, nous avons travaillé un peu, aussi... 


L                               IR                                R

Voici 3 clichés, réalisés au T620, à l'aide d'une caméra ZWO ASI120 monochrone, dans les longueurs d'ondes de la Luminance, Infrarouge et rouge.
Afin de ne pas perdre l'orientation de la planète, une roue à filtre a été utilisée.
Acquisition par le logiciel SharpCap
Chaque vidéo comporte un peu plus de 10 000 images, et seules 20% des clichés ont été gardés, empilés et traités par wavelet avec le logiciel Astrosurface.

 Puis Photoshop a permis de réaligner les 3 clichés, et d'attribuer:

  • La couche IR au Rouge
  • La couche L au Vert
  • La couche R au bleue

Composite: IR_L_V


Lecture du cliché:

Les zones claires sont des plaines de basalte, recouvertes d' une fine couche de poussières chargées en oxyde de fer, donnant à mars sa couleur orangé. Les zones sombres sont des plateaux rocheux formés de cratères.

Les calottes polaires quant à elles, sont formées de glace d'eau et de glace carbonique. Elles se subliment en partie et rétrécissent lors des étés martiens.

Mars peut se cacher sous des tempêtes de poussières, ou encore montrer de fins nuages blanc-bleu de glace carbonique ou de glace d'eau, près du limbe équatorial.

Plus spécifiquement, sur ce cliché, nous pouvons aisément distinguer la calotte polaire Sud, en haut, et en cherchant un peu, une petite la tâche claire en périphérie environs à 8h00, qui n'est autre que le fameux mont Olympus (plus haut volcan connu du Système Solaire, culminant à 21 229 km d'altitude)


Couleur

Voici maintenant, pour comparaison, une image de Mars réalisée dans les mêmes conditions, mais directement en couleur cette fois ci.  

Donc réalisée à l'aide d'une caméra ASI 120 MC placée au foyer du télescope de 9 mètres. Vidéo d'environs 10 000images, avec seulement 25% des meilleurs clichés gardés.

Sur cette version, moins de détails dans les plaines de basalte (Le mont Olympus n'est plus visible) Par contre, des zones blanchâtres sur le pourtours (limbes) du disque planétaire sont très nettement révélées. Il s'agit de nuées nuageuses, non visibles sur le cliché précédent. Le post-traitement, plus doux, permet également de mieux faire ressortir le relief des zones rocheuses.





Voici maintenant le mouvement diurne saisi en une heure de temps au dessus de la coupole principale, dite "Paris".
Objectif Samyang 14mm/f2.8 monté sur boitier Nikon D700
120 x 30s
Intervallomètre
Logiciel de montage Startrail

Pour la petite histoire, sachez que cette coupole, autrefois, coiffait une des ailes de l'Observatoire de Paris, véritable pendant de la coupole Arago.



Observatoire de Paris, années 1960


Observatoire de Paris, aujourd'hui





A nouveau le mouvement diurne, mais cette fois ci enregistré de l'intérieure de la coupole Rochebrune, abritant un des T500/4000.
Les conditions de prise de vue sont quasiment identiques au cliché précédent, à cela près que le temps de capture a été doublé.

Objectif Samyang 14mm/f2.8 monté sur boitier Nikon D700
240 x 30s
Logiciel de montage Startrail

 Le plus délicat dans la réalisation de ce cliché a été de trouver le bon dosage pour éclairer l'intérieure de la coupole. Réalisé ici avec l'écran de mon ordinateur portable, dont l'entrebâillement de l'écran a permis de produire une luminosité extrêmement faible...

                   8. Les alentours


Sur ce site, entre ciel et sommet enneigés, le terrain est très escarpé et le seul sentier praticable est le sentier qui mène à 2989 mètres d'altitude, au pic de Château Renard. Bonne condition physique et vêtements chauds requis!







             5. Conclusion de la Mission







Le fait d'avoir ouvert cette nouvelle  mission à de nombreux participants s'est avéré plein de bonnes surprises, et ouvre de nouvelles perspectives...


Certes, nous ne sommes pas allés au bout du programme de travail que nous avions élaboré de longue date...Et pourtant, grâce aux compétences et à l'énergie mises en œuvre par chacun des participants, nous avons fait mieux... Nous nous sommes offert un moment hors du temps, riche d'échanges et d' enseignements, en cette période si troublée et incertaine de pandémie...
Nous nous sommes enrichis les uns des autres, sommes revenus plus forts, pleins de merveilleux souvenirs, de rêves et d'espoirs quant à l'élaboration de notre prochaine mission...

Et si vous souhaitez en savoir plus sur cette aventure, vous pouvez consulter la version vidéo en cliquant sur ce lien



DU 1er au 6 JUIN 2019


CHALETS DE LOZZI, Vallée du Niolo, Corse du Sud.


Quatre ans déjà se sont écoulés, depuis notre première excursion astro en Corse...
Nous étions revenus de cette aventure avec la sensation d'avoir vécu des moments très intenses nous permettant de vivre notre passion dans des conditions privilégiées et facilement accessible...Je crois que nous avons tous gardé en tête cette vision impérissable d'une voie lactée avec une granulosité et un contraste qu'aucun d'entre nous n'avais encore vu auparavant...
Et pour cause, situé sur le versant sud du Monté Cinto, à 1080m d'altitude, le site isolé de toute pollution lumineuse offre un ciel d'une pureté extraordinaire...Nous nous étions promis de revenir, et cette année, nous l'avons fait...


Le Monté Cinto est le plus haut sommet de corse et culmine à 2708m


Village de Casamacioli



Pour des raisons techniques, notre séjour a débuté par deux nuits dans le village de Casamacioli.
Située dans la vallée du Niolo, en Haute Corse, ce charmant village comptabilisait 105 habitant lors du dernier recensement, en 2016... Son altitude est de 868m.


Notre Gîte
Espaces communs, repas...


Pour dormir, notre choix s'est porté sur le gite de Jean François Luciani. Originaire de la vallée du Niolo, Jean François a toujours été passionné de montagne. Cette passion l'a amené à faire plusieurs fois l'ascension du Mont Blanc, mais aussi à s'essayer sur d'autres massifs, tel la Cotopaxi en Amérique du Sud. En équipe, il a remporté plusieurs raids d'envergure nationaux et même internationaux.
Mais Jean François est surtout connu pour avoir battu le record du GR20 en 37h07.
Séjourner chez lui, c'est s'offrir l'opportunité de randonner avec un grand professionnel de la montagne qui saura vous faire découvrir les richesses de la Corse.





Et voici notre destination finale, les Chalets de Lozzi...
Les Chalets de Lozzi, ce sont 4 chalets nichés au pied du monte-cintu, dans un cadre idylique, en pleine nature entourés de paysages absolument magnifiques... L'horizon Nord est découpé par les crètes montagneuses enneigées, tandis qu'au Sud, en contrebas, se dessine le lac de Calacuccia...
Le site, idéalement situé, offre un accès privilégié à des départs de sentiers permettant d'explorer le Monté-Cintu, mais également les forêts d' Aitone, du Valdonniello, GR 20 ou bien encore le lac de Ninu...
Mais avant tout, les Chalets de Lozzi c'est un accueil très chaleureux de Danièle et Jean Pascal Albertini, les propriétaires, que nous avons pris grand plaisir à revoir... Alors un grand merci à eux, s'ils viennent à lire ces lignes, pour leur accueil et gentillesse...

Pour plus d'infos sur les modalités de locations des chalets, voici le lien.


SEEING relevé sur Météoblue

Situé à 1080m d'altitude, le site offre une atmosphère d'une stabilité remarquable. Pour témoin, voici une capture d'écran du SEEING de nos soirées, qui se situait en permanence aux alentours des 0.80...!



Voici l'équipe, et le SetUp sélectionné...

.



Choix du cadrage de jour, en direction de la polaire, montrant notre chalet, et laissant une large surface pour enregistrer le ciel...
Et après 3 heures de prise de vue nocturne, voici le mouvement du ciel reconstitué...(circumpolaire)

240 clichés de 30s ont été nécessaires pour reconstituer cette image

Voici également quelques clichés du Ciel Profond, réalisés durant ce séjour...

Galaxie M101, dans la Constellation de la Grande Ourse
Région d' Antarès, constellation du Scorpion...













































Après de courtes nuits de sommeil et un bon petit déjeuner, traitement des images.



Pour notre petite excursion détente, nous avons choisi un de mes sites préféré de Corse, celui des Aiguilles de Bavella. Ses pics laminés et ses remparts rocheux attirent de nombreux randonneurs, qui arpentent en toute saison les quelques dizaines de parcours de randonnée qu'offre de massif.


Pour notre part, nous avons choisi le sentier du "Trou de la Bombe", à la fois facile, et spectaculaire..Enfin, facile, avec un peu de "grimpette" tout de même.
D'après les écriteaux, il faut compter 3 heures A/R pour cette ballade, mais si vous n'êtes pas un corse aguerri, comptez une bonne heure en plus...






Ascension un peu abrupte...














Mais nous sommes les astronomes de l'extrême, oui ou non?











Les nuages jouent avec le relief.
















Paysages vertigineux   


La récompense de cette marche est un trou de 8m de diamètre creusé dans l'arrête faîtière du Paliri,par l'érosion naturelle du vent et de la pluie.


Trou de la bombe, Aiguilles de bavella,corse
Trou de la Bombe, Bavella, 1350 mètres d'altitude 
























Reportage vidéo de la Mission consultable içi

Du 13 au 17 Mai 2018


Observatoire des Baronnies Provençales, Moydans.

1. L'astrophotographie

1.1 Le site





Situé Au coeur du pays du Buech, à 820 m d'altitude dans le département des Hautes Alpes, l'Observatoire des Baronnies benéfiçie d'un ciel bien noir et contrasté et d'un nombre particulièrement élevé  de nuits claires.
Cette capacité nocturne exceptionnelle, ainsi que les performances impressionnantes du matériel mis à disposition et la philosophie du lieux ont été  les éléments déterminants qui nous ont amené à choisir ce site pour notre nouvelle aventure...



C'est en 2006 que le projet de Hélène et Marc Bretton vit le jour,  avec l'idée d'installer un ensemble de télescopes robotisés et pilotés à distance. Mais ce projet a connu depuis bien des évolutions, tout en sachant s'adapter à une demande très diversifiée...
Il repose avant tout sur la volonté de faire découvrir au grand public l'astronomie en lui proposant une immersion totale dans la haute technologie de l'astronomie moderne. L'astronome amateur a ainsi la possibilité  d'observer une nuit complète, sous coupole, avec un  télescope professionnel de 82cm de diamètre et de 4m68 de focale.

Mais l' Observatoire des Baronnies, c'est bien plus encore...car il accueille des astronomes de tous niveaux...
Des amateurs expérimentés, qui peuvent laisser leur matériel d'observation sur place, et venir observer à leur guise en profitant des qualités exceptionnelles du site.
Des professionnels également, qui ont déposé un télescope sur le site, et font de l'imagerie à distance...
Sans oublier des laboratoires des recherche internationaux  qui  mandatent l' Observatoire, pour faire de la donnée autours de transite d'exoplanètes.


Ce projet, financé par l'Europe,l'Etat, la Région ou bien encore l'ADEME, permet de faire du développement économique et touristique. Il a ainsi généré l'équivalent de  50  temps plein sur une période de 10 ans.

1.2 Notre Mission


Dans le cadre de cette nouvelle mission, nous avions, comme à notre habitude, rédigé un document "Cibles", base de travail sur laquelle nous souhaitions nous appuyer pour organiser nos nuits d'observation.

Nous avons pu bénéficier principalement de deux télescopes...



Un Télescope Newton à Fourche 500/1800 à F/D de 3.6, motorisé uniquement en Ascension Droite...
Cette particularité nous à amené à l'utiliser exclusivement en planétaire, et ainsi à réaliser quelques clichés de Jupiter...


Télescope Hyperion 820/4680
Et surtout, un Hyperion 820/4680 à F/D à 5.7

Caméra CCD FLI PL-025

Equipé d'une caméra CCD FLI PL-25 et d'une roue à filtre équipé de tous les filtres dont on peut avoir besoins...

Raquette de Commande...




Tout ceci, pilotable de la salle de commande, située juste sous la coupole...






Une séance de prise de vues s'appuie sur un protocole bien précis, avec un certain nombre de clairance à donner avant de lancer les séquences de prise de vues.
Chaque opérateur est affecté à un poste bien déterminé, et s'assure que les conditions sont  nominales avant de lancer la séquence de prises de vues...  




Poste météo, avec caméra Full Sky, moniteur de nuages, station météo, prévisions...



Poste Coupole, avec pointage du Télescope, orientation de la coupole, interrupteurs...


Poste CCD, contrôle des paramètres de prise de vue, sélection des filtres, déclenchement des séquences...



Et maintenant, voici quelques clichés réalisés lors de ces séquences



M51, 8X180" dans le LNIR,G,B à -30°

NGC6545_6X180" dans le L,R,G,B à -30°


M13_ 11X30" avec NIKON D700

M16_1X300" dans le Ha,RR,G à -30°


2. L'observation du transit de l'exoplanète TrES-2 b

2.1 Contexte

Dans le cadre d'une collaboration scientifique, Marc participe à un programme de  surveillance de transit d'exoplanètes. Du système TrES-2 en particulier, composé d'une étoile, TrES-2 a, et d'une exoplanète, TrES-2 b. Car depuis sa découverte en 2011, le suivi des courbes de transit de ce système a révélé une variation qui pourrait s'expliquer par la présence d'une seconde exoplanète, baptisée TrES-2 c. Afin d'obtenir un nombre suffisant de données photométriques permettant de prouver l'existence de cette seconde planète, une campagne internationale a été lancée afin d'enregistrer les différentes courbes de transit de TrES-2 b.

Et le soir du 17 Mai 2018, Marc nous convia à assister en directe  au passage de TrES-2 b devant son étoile ...Enfin, en directe, pas vraiment, puisque cette éclipse se déroulant à quelques 707 années-lumière de la Terre, celle ci s'est par conséquent produite aux alentours de l'an 1318!!!  Philippe V le Long , avant dernier monarque de la dynastie des Capétiens,commençait alors tout juste son règne, succédant à Philippe le Bel...

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Ephémérides Transit Exoplanètes



Il est maintenant aisé de trouver sur internet des sites donnant les heures de passages des différentes exoplanètes devant leur étoiles. Pour n'en citer qu'un, on trouve par exemple ETD ( Exoplanet Transit Database), que l'on peut consulter ici

Sur ces tableaux, on trouve les heures de début et de fin de transit données en temps héliocentrique (par rapport au Soleil, donc UT) et non pas géocentrique (par rapport à la Terre, donc UTC)
La raison en est que le phénomène ne sera pas visible à la même heure, en fonction de la position à laquelle se trouvera la Terre au moment où la lumière nous parviendra...
En effet, si la Terre se trouve entre notre Soleil et l'exoplanète , la distance à parcourir par la lumière sera plus courte que si la Terre se trouve de l'autre coté du Soleil...
La différence est significative, puisque:
En sachant qu'entre la Terre et le Soleil il y a 150 000 000 km et que la vitesse de la lumière est de 300 000 km/s , alors le temps que met la lumière du Soleil pour venir à la Terre est de: 
(150 000 000)/(300 000) =500 secondes
soit 8 min et 30 secondes environ
Le phénomène pourra donc se produire de 8 min 30 s avant à 8 min 30 s après l'heure indiquée en UT...
Il conviendra donc de vérifier la position héliocentrique de la Terre afin de connaitre l'heure exacte de visibilité du phénomène sur la Terre...

Il existe 3 méthodes différentes permettant d'observer le transit d'une exoplanète:

- La méthode de la vitesse radiale
- La méthode de l'effet de microlentille gravitationnelle
- La méthode du transit

C'est cette dernière qui sera utilisée ici...
Lors du passage de la planète devant son étoile, une partie de la luminosité de l'étoile est cachée par la planète. Il suffit donc de mesurer le flux lumineux apparent de l'étoile au cours du temps et espérer voir ce flux diminuer, puis ré-augmenter, lorsque la planète aura fini son passage devant l'étoile.

Marc utilise pour cela un capteur extrêmement sensible, capable de mesurer une variation du flux lumineux de l'ordre de 1%
Une légère défocalisation de l'instrument de mesure, permet de stabiliser la lecture du flux lumineux.

Une mesure est prise à intervalles réguliers (ici, toutes les minutes), et apparaît petit à petit sur le graphique, révélant ainsi la courbe de transit.



Courbe de Transit de TrES-5 b

Voici celle que l'on a pu obtenir pour  TrES-2 a. Elle montre parfaitement la baisse de luminosité, correspondant au début de l'éclipse...( A noter ici que la fin de l'éclipse a été malheureusement perturbée par le passage de nuages.)

2.2 Interprétation de la Courbe de Transit


Une telle courbe de transit est incroyablement riche en informations, pour qui sait l'interpréter...
C'est ce que Marc nous a brillamment démontré, en nous amenant au travers d'un jeux de questions/réponses à calculer par nous même un certain nombre de paramètres relatifs à ce système planétaire.

Voyons comment...


En premier lieux, notons que cette courbe de transit nous donne quatre grandeurs:

- La période de transit, lorsqu'il est observé à plusieurs reprises et à intervalles réguliers.
- La variation relative du flux lumineux
- Le temps total de transit
- Le temps du transit total

De plus, il faut savoir que toute étude  d’exoplanète,  commence généralement par une estimation de la taille de l’étoile.
Pour cela, les astrophysiciens mesurent la courbe de vitesse radiale de l'étoile afin de déterminer son type spectrale (Ici, type "K1"), et en fonction de ce dernier, estimer son rayon (Re). Cette vitesse est mesurée grâce à l'effet Doppler, en décomposant la lumière de l'étoile pour avoir sa signature spectrale et observer le décalage au cours du temps vers le bleu (l'étoile se rapproche) ou vers le rouge (l'étoile s'éloigne).
Puis, à partir de la variation relative du flux lumineux ( ∆F / F )  et de l'approximation du rayon de l'étoile, la formule Rp =  (∆F / F ) Re nous donne une approximation cette fois ci du rayon de la planète (Rp). 

Grâce à cette méthode nous savons que le diamètre de TrES-2 a est de l'ordre  de  172 868 km



Revenons maintenant à la lecture de notre courbe...

On peut y voir, que la diminution du flux lumineux est linéaire et s'étend sur une période de 20 minutes environs (Elle semble commencer vers 23h10 et s'achever vers 23h30)
Notre exoplanète a donc mis 20 minutes à traverser le bord de contacte de l'étoile (temps écoulé entre le moment ou la planète entre en contact avec l'étoile, et le moment où la planète est pour la première fois entièrement à l'intérieur de l'étoile)
Sachant que son diamètre est de 172 868  km , elle a par conséquent parcouru 172 868  km en 20 min.
Nous pouvons en déduire que sa vitesse de déplacement est de l'ordre de 518 604 km/h

Maintenant, l'observation de TrES-2 a depuis sa découverte en 2011 nous apprend que sa périodicité est de 1.482 jours. Son transit a donc lieu tous les 1.482 jours.
Nous pouvons en déduire la distance parcourue entre 2 transit, c’est à dire le périmètre du cercle décrit par son orbite:

Distance parcourue par jour: 518 604 X 24 = 12 446 496 km
Distance parcourue par rotation orbitale: 12 446 496  X 1.482 = 18 445 707 km

Le périmètre du cercle décrit par son orbite est donc de 18 445 707 km

Connaissant cette valeur, nous pouvons maintenant aisément calculer la distance de TrES-2 a à son étoile...

La formule pour calculer le périmètre (p) d'un cercle étant:

p = 2r X π

isolons r

18 445 707 = 2r X 3.14
18 445 707 / 3.14 = 2r
18 445 707 / 3.14 / 2 = r
r =    2 937 214

Sur la base de notre courbe de transite, nous arrivons à une estimation de  la distance de TrES-2 a à son étoile de l’ordre de 2 937 214 km

La valeur officiellement reconnue à ce jour est de 0.02459 UA, soit  3 678 600 km…

Notre estimation, si elle ne nous permet pas de tomber précisément sur la valeur correcte, reste néanmoins satisfaisante et relativement proche de la réalité…


3. Et pour finir, un peu de tourisme...



Aujourd'hui petite ville industrielle et touristique, Sisteron connut en raison de sa position stratégique de nombreuses périodes glorieuses , mais aussi de misères.
Son rayonnement millénaire nous a légué un patrimoine historique hors du commun.
Dès l'époque romaine, un pont y fut construit sur la Durance, assurant une voix de passage stratégique pour toute la région.
La citadelle-forteresse qui couronne la ville connut de nombreuses transformations s'étalant du 12ème au 19ème Siècle.
Les Frères Pontifes d'Hospitaliers obtinrent le rattachement de l'édifice à l'Ordre des Templiers...
Mais petit à petit, la multiplication des ponts sur la Durance finit par éteindre le rayonnement de Sisteron et en fait aujourd'huis une ville bien calme.



En conclusion je dirais que ce stage a eu l'avantage de nous permettre d'aller encore plus loin que notre travail d'astrophotographie pure.
Et pour cela, je tiens à remercier Marc, qui en nous faisant partager son travail d'observation d'exoplanètes, nous a permis d'avoir une approche relevant plus de l' astrophysique...(Cela nous ouvre de nouveaux horizons, pour nos prochains trecks astro...)
Il a également su  nous surprendre, notamment en nous permettant de nous faire une représentation mentale d'une éclipse se déroulant aux confins de l' Univers, et ce, simplement en nous expliquant comment interpréter des données et une courbe de transit... Expérience troublante!!!
Je tiens également à remercier Hélène pour son travail, son accueil, et ses délicates attentions...
Nous retournerons avec grand plaisir sur ce site d'exception et à l'accueil chaleureux...


Pour en savoir plus, consultez la vidéo içi


Du 14 au 26 Novembre 2017,

 S.P.A.C.E, San Pedro de Atacama, Chili





Et voici une nouvelle expédition astro qui vient de se concrétiser. Et pas des moindres... Le fameux désert d' Atacama, tant convoité par les passionnés du ciel. Et pour cause, une altitude moyenne de 2 400m, une hygrométrie oscillant entre 4 et 5%, ainsi qu'une absence quasi totale de pollution lumineuse en font le site le plus pur du globe...




A cette occasion, le groupe s' est agrandi...et nous sommes partis à 4 AstroVores...


Et pour affronter le désert, mieux valait' il être bien équipé, car les routes du Chili ont vite fait de se transformer en chemins cahoteux...

Cette fois ci, pas question d'amener notre propre matériel sur place, comme nous l' avions fait précédemment, lors de notre séjour en Corse. Les restrictions de transport des compagnies aérienne, ainsi que la fragilité du matériel nous auraient imposé des contraintes trop importantes . Non, cette fois ci, il nous fallait du matériel à la hauteur du défi...



C'est pourquoi nous avons décidé de nous rendre chez Alain Maury, que je souhaite remercier à nouveau sur ce blog, pour avoir eu la gentillesse de nous recevoir, et de mettre à notre disposition un matériel impressionnant et très performant, dans une de ses coupoles.

Alain Maury et Didier Fournil

Alain Maury est un ingénieur français, installé au Chili, où il a monté son agence S.P.A.C.E. (pour San Padro de Atacama Explorations), qui emploie aujourd'hui 9 personnes à temps plein et lui permet de continuer ses recherches de comètes et d' astéroides...Il y dispense des tours de découverte du ciel austral, et offre aux astrophotographes du monde entier la possibilité de louer en mode "remote" de nombreux instruments, abrités sous coupoles.


Coupoles, dédiées à la location en "Remote"


Télescopes dédiés aux tours de découverte du Ciel Austral



Son parcours l' a amené  à travailler à l' observatoire de la cote d' Azur, ainsi qu' à l'observatoire du Mont Palomar, en Californie.
Son travail a permis de nombreuses avancées dans la détection de nouveaux astéroides et nouvelles comètes. Il a d' ailleurs découvert à ce jour 3 comètes, et a été une des personnes à l'origine du programme de recherche d' astéroides ODAS, qui a révélé l' existence de plus d'un millier d'astéroides jusqu'alors inconnus...

Lodge N°5


Afin d' obtimiser notre temps de location du matériel, nous avons préalablement établi un programme de travail.
 Nous avons commencé par faire des simulation du ciel, à l'aide du logiciel "Stellarium", afin de découvrir quels objets allaient s'offrir à nous. Une fois nos cibles déterminées, nous avons fait des simulations de champs, afin de voir quels set-up permettraient de les photographier dans leur intégralité, tout en offrant une résolution adaptée... Ce travail nous a amené à choisir deux set up différents, afin de couvrir à la fois des objets de petites tailles, ainsi que des objets  étendus.

Premier Set Up

Takahashi FS 102 sur platine avec Lunette Orion 120
Lunette Tahahashi 102mm montée sur platine avec lunette Orion 120 mm pour l'autoguidage en parallèle par caméra Atik Titan.. L'imageur est un Nikon D700 Full Frame. Mise au point par robot focuseur. Le tout entraîné par monture EQ8. Contrôle du matériel par le logiciel "Prism"

Second Set Up

Celestron 14 de type Schmitt-Cassegrain


Télescope Celestron 14 de 355mm  à F/D: 11.Monture faite maison, la fourche étant une fonderie d'aluminium faite à Santiago, et la motorisation est MCMTII. L' imageur est une Caméra QSI583WS HW mono. Auto guidage assuré par caméra Atik Titan montée sur diviseur optique Orion. Roue à Filtre (L,R,G,B,H-Alpha,OIII). Mise au point par robot focuser. Contrôle du matériel par le logiciel "Prism"


Détails sur la caméra QSI583WS HW avec roue à filtre intégrée ( à gauche) sur laquelle est monté la caméra de guidage Atik Titan (en haut). Visible également le robot Focuser (relié par le câble gris)


Détails du Logiciel Prism, lors de l' acquisition de Barnard33

Quelques résultats:




NGC7293, Nébuleuse Planétaire  HELIX

Instrument: Celestron 14
Imageur:QSI 583ws refroidie à -15°C
Caméra de Guidage:Atik Titan Mono
22 Clichés de 300s dans la longueur d'onde de l' Hydrogène (H-Alpha) additionnés à 23 Clichés de 300s dans la longuer d'onde de l' Oxygène doublement ionisé (OIII)

NGC2959, Nébuleuse  Casque de Thor

Instrument: Celestron 14
Imageur:QSI 583ws refroidie à -25°C
Caméra de Guidage:Atik Titan Mono
20 Images de 300s dans la longueur d'onde de l' Hydrogène (H-Alpha)









Barnard33, Nébuleuse de la Tête de Cheval

Instrument: Celestron 14
Imageur:QSI 583ws refroidie à -25°C
Caméra de Guidage:Atik Titan Mono
11 Clichés de 300s dans la longueur d'onde  de l' Hydrogène (H-Alpha)










Mais le désert d' Atacama, c'est aussi des paysages surprenants, d'une beauté à couper le souffle. Nous étions bien décidés à en profiter également, alors voici quelques autres moments forts de ce séjour...


V.L.T.

V.L.T.
Situé à 2635m d' altitude, sur le Mont Paranal, le VLT (Very Large Telescope)  est l'équipement phare de l'astronomie européenne en ce début de troisième millénaire. Il s'agit de l'installation observant dans le visible la plus moderne au monde. Le VLT se compose de quatre Télescopes Unitaires ayant des miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre et quatre Télescopes Auxiliaires  mobiles, de 1,8 mètre. Tous ces télescopes peuvent fonctionner ensemble pour former un « interféromètre » géant.


Christian Nitchelm
Le 18 novembre au soir, nous avons pu rejoindre Christian Nitchelm au Mirador Caleta del Cobré, spot d' observation privilégié en plein désert, avec vue sur les cotes de l' Atlantique...
Christian Nitchelm est docteur en astrophysique, professeur d' astronomie et chercheur. Membre de l' Unité d' Astronomie de la Faculté des Sciences Fondamentales de l' Université d' Antofagasta, au Chili...

Vallée de la Lune

Vallée de la Lune
Ce désert d’altitude, perché à 2 500m d' altitude, est situé à une dizaine de kilomètres de San Pedro de  Atacama .Il a été creusée et formée pendant des millénaires par le vent et l’eau pour donner naissance à des paysages irréalistes et évoquant la surface lunaire.Ce lieu se caractérise par une absence d’eau, de flore et de faune.



Thermes de Puritana

Nichés au creux d'un canyon, à 4 000m d' altitude sur l' altiplano, les Thermes de Puritama offrent une multitude de bassins d' eau chaude naturelle invitant à la baignade. La température de l'eau avoisine les 30° à 35° !!!


Laguna Cejar

La lagune de Cejar est réputée pour ses eaux turquoises et ses bords recouverts de sel cristallisé. On y observe des flamants roses ainsi que des foulques.Ses eaux nous y invitent à la baignade et sont caractérisées par un très fort niveau de flottaison supérieur à celui de la mer morte en raison de sa grande concentration de sel et de lithium...


Algorrobo

Arbre roi du désert d' Atacama, les racines massives de l' Algorrobo peuvent s'enfoncer telles des pieux pour aller puiser l'eau jusqu'à 20 mètres de profondeur ! Cette prouesse biologique permet à l' Algarobo de s'imposer là où les autres arbres ne peuvent survivre...


Prendre le temps de se poser, et écouter ce que la nature a à nous dire...



Pour plus d'information sur ce Trek, vous pouvez consulter la version vidéo.



  Du 17 au 20 Mai 2015,

 Monté Cinto, Haute Corse.


C'est au cours d' un séjour en Corse en 2014, que l'idée a germé dans mon esprit...
Habitué à observer le ciel depuis bien longtemps, je fus surpris de découvrir un ciel et une Voie Lactée si présente et riche en détails, alors que nous séjournions tout près de  PortoVecchio. Certes, la pollution lumineuse formait bien un halo lumineux au dessus de la ville, mais il suffisait de décaler son regard de quelques dizaines de degrés, pour trouver un ciel d'une qualité surprenante...
De retours de Vacances, je fis des recherches afin de trouver les sites les plus privilégiés de l'ile, et mon choix s'arrêta sur le Monté Cinto, décrit par les astronomes locaux comme un des meilleurs sites de Corse.
Après quelques recherches sur Internet, je pu trouver une location absolument idéale, située à Lozzi, juste au dessus du lac de Calacuccia. Outre l' absence de toute pollution lumineuse, le petit chalet que j'avais déniché se situe à une altitude d'un peu plus de 1000m, ce qui préserve également des couches basses et humides de l'atmosphère...
J'ai donc vite contacté deux amis, Yves et Jérome, tout aussi passionnés d' Astronomie que moi, et le projet put prendre forme...
Nous voulions absolument partir sur une période de nouvelle lune, et  rester 4 jours/3 nuits sur place... Une fois pesé les contraintes du transport en avion, nous avons convenu du matériel à emporter, qui devait être à la fois performant et le moins encombrant possible...Le choix se porta sur une lunette SkyWatcher 80/600 sur monture Takahashi  EM200...
Et maintenant, place aux photos souvenir...


SkyWatcher 80/600 sur monture Taka EM200
Juste en contrebas de Lozzi, nous passons par le très joli lac de Calacuccia...


Arrivé sur site, nous découvrons notre spacieux bungalow, et la vue magnifique sur le Monté Cintu enneigé...


 Il est temps de fêter le début de cette grande aventure qui commence...


                                                                      Galaxies M81 et M82

La météo a été plutôt clémente, bien que très changeante en montagne...Et lorsqu'elle a bien voulu nous livrer quelques uns de ses joyaux, le spectacle a été époustouflant. 
Première cibles de notre nuit d'observation: Les galaxies M81 et M82...Ces 2 galaxies sont en interaction gravitationnelle étroite causant la formation de filaments d' hydrogène entre elles ainsi que l' effondrement gravitationnel de gaz interstellaire au sein de M82
                                                             Nébuleuse Nord América
Cette nébuleuse en émission , à la forme évocatrice, est une cible de choix: Située dans la constellation du Cygne, elle couvre un champ énorme, et  révèle très rapidement ses filaments  d' hydrogène ionisé sur notre capteur modifié spécial infra-rouge...

La journée est consacrée à la randonnée,...

 ...et à la magie de ses rencontres...



Cette excursion astro a remplit sa mission, puisque nous sommes tous rentrés avec des images  magnifiques  plein la tête. Mais avant tout, elle fût une expérience humaine fantastique, et très enrichissante!!!




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