Visite

de l'Observatoire Astronomique

de Bucarest, Roumanie.



L' Observatoire de Bucarest (tout comme les observatoires de  Cluj-Napoca et Timişoara) dépend de l'Institut astronomique de l'Académie roumaine (AIRA). Cette institution de recherche vouée à la recherche scientifique de haut niveau, met à disposition ses installations scientifiques, administratives et éducatives  à des équipes de recherche dynamiques qui s'intègrent par leurs projets et études dans la communauté scientifique mondiale.

Les visites sont gratuites mais uniquement possibles en groupes organisés et après réservation préalable... 



Le bâtiment principal de l'Observatoire comprend un dôme équatorial, une section scientifique et administrative, une salle des méridiens et une salle de planétarium. Les deux derniers étant en cours de développement en tant qu'installations éducatives.

Coupole, 11.5m

Le dôme équatorial comporte une large coupole  de 11.5m de diamètre abritant un télescope Prin-Mertz de 6m de focale.

Astrographe 380/6000, Dôme équatorial



Porte oculaire et caméra CCD


L'Astrographe, comme on l'appelle içi, est le plus grand télescope réfracteur (lunette) de Roumanie. Le diamètre de son miroir est de 380mm, tandis que sa distance focale est de 6 mètres! 



Le télescope et les éléments techniques du dôme ont été produits en France, puis installés par des entreprises de construction roumaines.

Pupitre de Contrôle

Système de vérins

Le sol de la coupole est mobile!!! Monté sur vérins, il peut monter et descendre à volonté, pour un accès plus aisé à l'instrument. Son activation se fait directement du pupitre...


Lunette méridienne

La lunette méridienne permet de mesurer très précisément la position d'une étoile lorsqu'elle passe au méridien : on en déduit une certaine cartographie stellaire du Ciel (astrométrie), mais aussi l'heure grâce au couplage de l'observation avec un chronomètre frappeur. Dans tous les observatoires fondés à la fin du XIXe siècle, un instrument similaire est ainsi installé afin de "distribuer" l'heure dans la région.



Dotée d'un réticule et montée sur un axe horizontal orienté est-ouest, elle ne se déplace que dans le plan du méridien.

On mesure la position d'un astre en notant sa hauteur et l'heure de passage au méridien. On obtient ainsi ses coordonnées horizontales dans le plan vertical du méridien (hauteur et distance zénithale).

Inversement, la position connue de l'étoile peut être utilisée pour déterminer les coordonnées géographiques du lieu. La latitude est déduite de la hauteur de l'astre lors de son transit et l'heure de son passage au méridien donne la longitude.

L'instrument est parfois fixé sur un cercle méridien, une grande roue graduée sur un vernier, solidaire de la lunette et qui lui permet de pivoter.


Bibliothèque Bosianu, XIXe siècle.


La bibliothèque de l'Institut d'astronomie de l'Académie roumaine est absolument magnifique! Il s'agit d'un véritable joyaux architectural, abritant des ouvrages d'une valeur scientifique inestimable...

Cette dernière a trouvé sa place dans la maison Bosianu et n'est pas moins que la plus grande bibliothèque d'astronomie de Roumanie. Elle compte environ 11.000 livres, revues, catalogues stellaires et autres documents.



Les livres les plus anciens des collections de la bibliothèque ont été imprimés à la fin du XVIIIe siècle. La bibliothèque compte environ 200 publications du XIXe siècle telles que des manuels et des livres d'astronomie, de cosmologie, de mécanique céleste, de mathématiques et de photographie.



Dans la bibliothèque se trouvent également environ 400 livres publiés dans la première partie du XXe siècle qui couvrent des domaines tels que l'astronomie générale, la mécanique céleste, la cosmologie, la théorie de la relativité, les observations astronomiques. Le fonds de la bibliothèque compte environ 400 catalogues et atlas et plus de 200 dictionnaires et encyclopédies de la dernière partie du XIXe siècle à nos jours.


 A cela s'ajoutent plus de 5000 revues roumaines et étrangères.


Marc Rushton


Entretient avec Marc Rushton. Ce jeune chercheur anglais travaillait, au moment où je l'ai rencontré, sur la modélisation de la voie Lactée par spectroscopie. Son travail l'amène à utiliser divers instruments, en Roumanie mais également en divers endroits du globe...

Je tiens à remercier M Mirel Birlan ainsi que M. Mark Rushton, pour leur disponibilité et accueil fort sympathique.